Dernière Assemblée Générale de l'Association
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Suite à la disparition de Jean-Yves Perrier son président fondateur en juillet dernier, le vendredi 8 décembre 2023 eut lieu au Florida de St. Loup, la dernière Assemblée Générale de l'association « Envie de notes, Envie de mots ».
Les 53 adhérents avaient été convoqués. 23 étaient présents et 19 représentés.
Après des remerciements aux responsables de l'association et un hommage vibrant à Jean-Yves Perrier, Jean-Pierre Modica présenta le compte rendu d'activité du premier semestre.
Les activités au nombre d’une quinzaine ont été variées : conférences sur l'opéra et ciné-club, sorties et aussi ateliers de lecture. Mais elles reposaient, pour beaucoup d’entre elles, presque entièrement sur Jean-Yves Perrier.
À noter que la sortie aux carrières de lumière a quand même eu lieu en octobre.
La trésorière, C. Brival présenta ensuite le bilan comptable de l'année.
Puis, Jean-Pierre Modica proposa à l'assemblée de décider par un vote de l'avenir de l'association.
Comme il n'y avait personne pour prendre la relève de son président-fondateur, l'assemblée vota pour la dissolution de l'association.
À noter que, les fonds restants dans la trésorerie seront répartis également entre « Les Restaurants du Cœur » et le « Téléthon ».
Cette dernière assemblée se termina par un goûter offert par l'association au cours duquel beaucoup évoquèrent avec émotion la mémoire du regretté Jean-Yves Perrier.
Cliquez sur le lien suivant pour lire le compte rendu complet.
Les carrières de lumière 2023
Les Baux-de-Provence
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Journée du jeudi 5 octobre
Cette sortie était prévue depuis longtemps, bien avant le décès de Jean-Yves Perrier notre président fondateur. Ce sont Françoise et Catherine B. qui ont pris le relai pour les inscriptions afin que cette activité puisse quand même se faire.
Une grande partie des frais a été prise en charge par l'association et le car était offert par la Société ATEM de M Jean-Pierre Modica que nous remercions encore une fois vivement. Les adhérents n’ont eu qu'une somme modique à payer.
Nous étions 45 participants et la sortie s'est déroulée comme prévu. La météo était favorable : ciel bleu, peu de vent et soleil généreux.
Arrivés vers 10 heures, la découverte des magnifiques projections à l’intérieur des carrières a duré presque deux heures. Cette année les peintres flamands, de Vermeer à Van Gogh et Mondrian, étaient présentés.
Le repas pris sur l’agréable terrasse d'un restaurant du village des Baux était délicieux. Le service était également impeccable et nous pûmes tous discuter et échanger nos impressions sur ce que nous venions de voir.
L’après-midi a permis de flâner dans les ruelles pittoresques (très commerçantes), de visiter le musée Dreyer ou de découvrir depuis le plateau proche du château, la vue sur la plaine des Baux. Sans qu’il y ait foule, de nombreux visiteurs étrangers notamment s’étaient déplacés.
Le rendez-vous du retour était fixé à 16 heures et notre sympathique et expérimenté chauffeur nous a ramenés pour 18 h 15 malgré quelques embouteillages.
Merci encore à tous ceux qui se sont dévoués pour que cette sortie ait lieu dans de bonnes conditions. Nous gardons toujours une pensée émue pour Jean-Yves Perrier.
Compte rendu du Conseil d’Administration
Samedi 23 septembre 2023
Présents : Françoise et Catherine Brival, Marie-Pierre Alfonsi, Christiane Totoyan, Christiane Pellegrino, Alain Barnier, Jean-Pierre Modica.
Ouverture à 14 h 30
Remerciements à Françoise pour son accueil. Émotion et tristesse à l’évocation de la disparition de notre Président, Jean-Yves Perrier, survenue le 20 juillet.
Bien au-delà d’un Président, c’est un Ami que nous avons perdu.
Jean-Pierre explique que ce CA n’a pu se tenir plus tôt compte tenu de la période estivale avec de nombreux administrateurs en vacances.
Un seul sujet à l’ordre du jour :
L’avenir de notre association « Envie de Notes Envie de Mots ». Toutes les hypothèses sont abordées avec un spectre large puisque couvrant de la poursuite à la dissolution.
Sujet essentiel nécessitant l’avis de l’ensemble de nos adhérents.
Décision de convoquer une Assemblée Générale.
Seul créneau disponible pour la salle au Florida : le vendredi 8 décembre à 14 h 30 .
Nous remercions vivement la direction du Florida pour cette mise à disposition gratuite.
La convocation avec ordre du jour sera envoyée à minima 3 semaines avant (statutaire).
Une lettre accompagnera la convocation qui, outre les modalités statutaires de votes, délégations… , insistera sur l’importance d’être présent compte tenu des décisions et, en mémoire à Jean-Yves.
Cette assemblée apportera réflexions, propositions, solutions et « in fine » décision par vote des adhérents.
Françoise et Catherine propose d’honorer la mémoire de Jean-Yves par une plaque en marbre.
Accord unanime d’autant que, Emmanuelle, consultée, est totalement d’accord.
Françoise et Catherine consultent un marbrier.
Séance levée à 16 h 30 avec partage d’un délicieux goûter.
Jean-Pierre Modica
Atelier lecture à voix haute
Jeudi 22 juin a vu la clôture de notre « Atelier lecture à voix haute » du premier semestre 2023. Si le public était peu nombreux le talent des lecteurs, lui, était grand. On a pu apprécier l’éclectisme des lectures proposées qui allaient du prix Goncourt 2022 de Brigitte Giraud en passant par le livre de Daniel Arasse : « On n'y voit rien. Description », livre dans lequel on découvre de façon iconoclaste les rapports de Marie-Madeleine à ses peintures. Un moment délicieux !
Mais Daudet était là aussi, sans oublier cet horrible Gnathon de La Bruyère ainsi que le philosophe Endhoven qui a su magnifiquement disséquer toutes les différences entre 33 tours et CD.
Un panel de lecture fort intéressant pour la plus grande satisfaction de toutes et tous.
Les échanges se sont poursuivis en dégustant glaces et boissons offertes par la mairie des 9èm et 10èm arrondissements.
Un joli partage.
JY Perrier
FALSTAFF
Nice, le 4 mars 2023
Nous avons assisté le 4 mars à l’opéra de Nice à un superbe Falstaff. Pour ma part c’était le quatrième que je voyais en live et c’est celui qui m’a le plus enthousiasmé La mise en scène était extraordinaire. J’y reviendrai.
L'affiche et la salle de l'opéra de Nice, ce soir là.
Falstaff est le dernier opéra du maestro Verdi, qui après tant d’ouvrages sombres et tragiques décide à la fin de sa vie de laisser parler son sens comique, nous offrant un Falstaff plein d’humour et de tendresse. Le compositeur a dû bien s’amuser en mettant en musique certains dialogues.
A noter que Verdi ne comptait pas faire représenter cet opéra.
L’histoire en est simple : Fastaff, sans un sou, couvert de dettes, propose à deux dames de tromper leurs maris. Ces dames avec leurs amies et leurs familles vont décider de se venger du malotru.
Une œuvre légère, pleine d’humour et de finesse, tirée des « Joyeuses Commères de Windsor » de Shakespeare.
Tout d’abord, cet opéra a été sublimé par la mise en scène délirante de Daniel Benoin : Nous sortons de l’époque élisabéthaine pour nous retrouver dans une banlieue morose, avec des HLM tagués où traîne un canapé défoncé. C’est un lieu inondé d’alcool et de coke, qui ressemble à certaines de nos banlieues. Falstaff, ancien biker, vit ici, entouré de loubards et de prostituées, histoire de faire peur à la bourgeoisie.
Autre banlieue, bien plus chic pour les Ford, les Page et leurs amis : villas cossues , hammam et pelouse bien tondue, maillots de bain échancrés et champagne à volonté. Nous avons là deux classes sociales qui se télescopent .
Pour passer de l’un à l’autre de ces deux tableaux le metteur en scène utilise une vidéo inventive et poétique. C’est une merveilleuse idée !
Quant au plateau, il fut magnifiquement dirigé par le maestro Daniele Callegari.
Roberto de Candia a été un somptueux, un délirant Falstaff, truculent et sensible, à la voix triomphante, malgré quelques soucis de santé. Un grand baryton, Massimo Cavaletti, a magnifiquement maîtrisé son rôle de remplaçant de Vladimir Stoyanov souffrant, dans le rôle de Ford. Le public ne s’y est pas trompé, il a été très applaudi.
J’ai beaucoup aimé la voix du ténor Davide Guisti au phrasé délicat, qui donna des répliques aimantes et galantes à sa fiancée, la délicieuse Nannetta. Cette dernière était joliment interprétée par Rocio Perez, délicieuse soprano. J’ai aussi adoré Kamelia Kader dans le rôle de Mme Quickly, une mezzo- soprano qui parfois me faisait penser à une alto, passant avec aisance d’un aigu accrocheur à un grave sensuel.
Félicitation à Alexandra Marcellier, nouvelle révélation aux Victoires de la Musique et qui fut une Mme Page éblouissante.
Ma conclusion ? En voyant Falstaff se faire un shoot à l’héroïne, je me suis dit : si Verdi voit cela, il va se retourner dans sa tombe !!!
Mais quel magnifique spectacle ! Un grand, un très grand Falstaff, dans une mise en scène éblouissante !
Jean-Yves Perrier
Quelques photos de notre séjour et de nos visites.
Assemblée Générale du 14 janvier
Chères Adhérentes, Chers Adhérents,
Notre Assemblée Générale s'est tenue le 14 janvier à la maison de quartier Le Florida à St. Loup.
En cliquant sur le lien ci aprés, vous pouvez en lire le compte rendu complet : Rapport de l'AG.
Outre les conférences sur l'Opéra et le Cinéclub, nous proposons 3 activités ce semestre :
En plus de la visite du 28 février, Michel Ange et la Chapelle Sixtine, nous envisageons, dans un premier temps, deux autres sorties pour ce premier semestre :
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- Yves Klein à l'hôtel de Caumont (covoiturage)
- Carrières de Lumières aux Baux de Provence (gratuité du transport, grâce à Mr Jean Pierre Modica )
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Aix serait envisageable seconde quinzaine de février et les Baux en Mars, les Carrières réouvrant le 25 février par une magnifique projection intitulée de Vermeer à Van Gogh.
Si le covoiturage pour Aix nous permet de ne pas exiger un certain nombre de visiteurs, la réservation du car pour les Baux nous oblige à un quota de 40 personnes minimum.
Je vous serai reconnaissant de me faire connaître votre présence pour tel ou tel voyage avant le 2 février 2023.
Cordialement
Jean-Yves Perrier
L’Élixir d’Amour
Nous avons eu la chance d’assister ce vendredi 8 juillet à un excellentissime et truculent « Elisir d’Amore », de Donizetti.
Une mise en scène délirante, voulue par Adriano Sivinia, qui nous avait déjà étonnés avec son Don Juan en 2019, dans ces mêmes chorégies.
Un décor réduit à sa plus simple expression : des épis de blé géants, une immense roue de tracteur. Nous sommes dans un monde de « petits » où le chat fait figure de monstre. Je ne sais si les puristes seront d’accord avec cette proposition, mais une chose est sûre, l’originalité était présente.
L’orchestre mené tambour battant par un jeune maestro, Giacomo Sagripanti (il semblait autant s’amuser que le plateau lyrique), les chœurs des opéras d’Avignon et de Monte-Carlo (parfaits), et l’orchestre de radio France, ces trois composants réunis ont porté au sommet cet opéra bouffa. Son air le plus célèbre, « Lagrima furtiva », fut bissé.
Ecoutez cet air :
Noter que cet opéra était une première à Orange.
Quant aux voix elles furent parfaites également, à commencer par la soprano Pretty Yende dont le parcours est remarquable. D’origine zouloue, née dans une township en Afrique du sud durant l’apartheid, elle a su s’élever dans un milieu peu facile et devenir l’une des grande voix du monde lyrique, chantant dans le monde entier.
C’est une belcantiste accomplie, sourire éclatant, voix riche aux timbres étonnants, passant du grave à l’aigu avec une facilité déconcertante.
Je ne l’avais jamais vue sur scène et je fus émerveillé par ses talents de comédienne entraînant le public derrière elle.
Le ténor Francesco Demuro eut la lourde tâche de remplacer au pied levé René Barbera touché par la covid. Répondant au public, il bissa la « furtive larme ». Ses solos et duos avec Pretty Yende furent ovationnés, tant il fut excellent.
Le baryton Andrzej Filonczyk campant un Belcore fanfaron et sûr du pouvoir qu’il exerce sur les femmes, sut admirablement tirer son épingle du jeu face au tonitruant Dulcamara.
Sa voix aux phrasés délicats enchanta le public et les outrances de ce fat personnage, ne doutant de rien, surent l’amuser.
Le public ne s’y est pas trompé, car il fut, lui aussi ovationné.
Erwin Schrott magnifique baryton basse, habitué des Chorégies (Don-Juan, en 2019 , Méphisto, en 2018), a donné de ce Dulcamara une magnifique interprétation. Grâce à sa voix riche et puissante passant du sombre de la basse à l’aigu du baryton, sa présence sur scène a été indéniable .
Avec sa compagne d’alors, Anna Trebrebko, il a été un des couples stars de l’art lyrique
La délicieuse et mutine Gianetta interprétée par Anna Nalbandiants nous a fait découvrir avec plaisir la fortune soudaine de Nemorino. Elle fut largement applaudie.
Une magnifique soirée et un public enchanté, malgré un satané mistral !
Jean-Yves P.
Don Carlo de Verdi à l’opéra de Marseille
[ Un Don Carlo, mais pas celui de Marseille ]
Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous l’émotion ressentie ce samedi 11 juin 2022, en voyant ce magnifique Don Carlo de G.Verdi à l’opéra de Marseille.
Alors que ma soirée était programmée pour voir le match de rugby Toulouse La Rochelle, je me suis retrouvé, grâce à un désistement, dans la salle surchauffée de l’opéra. Je n’ai pas regretté une seconde l’inconfort des fauteuils meublant cette étuve.
Tout était parfait, à commencer par le chef d’orchestre à la chevelure flamboyante, Paolo Arrivabeni, qui dirigea d’une baguette énergique les musiciens. Je salue la mise en scène fort intelligente de Charles Roubaud soulignée par de forts beaux jeux de lumière, sans oublier les costumes de Katia Duflot, inspirés semble-t-il par des tableaux de l’époque. En fait la mise en scène est la même que celle qu’on avait déjà vue en juin 2017 ; seuls les chanteurs (à l’exception de N. Courjal) ont changé.
Cet opéra raconte d’un côté, une triste histoire d’amour entre Élisabeth de Valois qui, promise à Don Carlo, devra pour raison d’État épouser son père Philippe II, lui-même fils de Charles Quint et d’un autre côté, une belle d’amitié unissant Don Carlo et Rodrigo di Posa, finalisée par la mort de Posa.
Tout le plateau reçut une magnifique ovation avec de nombreux rappels.
Le chœur fut somptueux et les seconds rôles irréprochables.
Bravo à Simon Lim, basse, le grand inquisiteur, poursuivant de sa vindicte un Posa interprété par un magnifique Jérôme Boutillier, bouleversant dans son engagement vocal et scénique.
Nous le reverrons pour le Nabucco programmé le 30 mars et les 2, 4 et 7 avril à Marseille sous la baguette de Paolo Arrivabeni.
Nicolas Courjal, basse, Philippe II, sut nous émouvoir dans son long monologue, essayant de nous faire aimer ce personnage si peu sympathique. Cet artiste est programmé à Marseille dans les Huguenots de Meyerbeer en juin 2023 et dans le Macbeth de Verdi en octobre 2023.
Enfin ces dames, Élisabetta la nostalgique et Eboli la flamboyante.
Varduhi Abrahamyan, mezzo-soprano campe une Eboli dont les jeux de scène embellissent si besoin était, une voix parfaite. À noter que cette chanteuse commença ses études musicales à Erevan et les termina au conservatoire de Marseille, où elle a obtenu le prix du conservatoire.
Une sacrée personnalité face à Chiara Isotton soprano, une Élisabeth à la voix magique, qui a su nous émouvoir au plus haut point.
Elles furent toutes deux admirables dans des rôles si différents.
Toutes et tous furent ovationnés, et toutes et tous le méritaient amplement.
Une magnifique fin de saison !
Jean-Yves Perrier